jeudi

Parfois, les poètes, on les tue

Hier, Mamie Paulette a sorti pour moi les très vieilles photos de la famille. Sur les plus anciennes, les ancêtres fixaient l'objectif sans sourire, presque effacés. On aurait dit qu'ils avaient dû traverser des brouillards d'oubli pour que leur image pâlie arrive jusqu'à nos yeux.
Un peu comme cette vidéo qui date des années 70.
Il s'appelait Victor Jara. C'était un poète et un chanteur chilien. Lors du coup d'état, on l'a enfermé dans un grand stade, et des témoins ont raconté que les soldats l'avaient torturé, longtemps, puis ils ont brisés ses doigts à coup de crosse, ses doigts précieux de guitariste. Ensuite, ils l'ont tué.

J'aime beaucoup cette chanson :


1 commentaire:

  1. Une place porte son nom à Noisy le Grand, en banlieue, à Marne la Vallée. Et la plupart des personnes (adultes) avec qui j'y suis allé ignorent de qui il s'agit...
    julos beaucarne a chanté l'histoire de Victor Jara. Une version chantée par un autre, là : http://www.deezer.com/en/#music/result/all/beaucarne%20kissinger

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